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Promenades secrètes

Il est le président du «Lëtzebuerger Artisten Center», il expose depuis dix ans au Luxembourg mais aussi en France, en Allemagne et en Belgique, il est peintre et il s'appelle Jean Fetz.

Fascinés par la capture de l'instant mais fidèles à leur manière propre de regarder le monde, Jean Fetz et Lony Hirtz entament au «Konschthaus Beim Engel» un dialogue au sein duquel la peinture et la sculpture restent toujours en point de mire. «Je poursuis un dialogue envahi par le sentiment que mon art est ma manière à moi de renouer les liens qui m'unissent à l'univers. Je deviens un prolongement...», écrivait l'artiste cubaine Ana Mendieta. Jean Fetz n'est pas totalement étranger à cette démarche. Il dessine, il colore, il construit des histoires sur toile, ça a l'air d'être drôle, on a envie de se laisser porter par le monde enfantin, et cependant, derrière le «facile» on soupçonne «l'espace du dedans».

«Das Spiel des Lebens», la vie se joue sur les carreaux noirs et blancs d'un échiquier. Des images «sonores» rappellent les rites des jeux d'enfants, les figurines se détachent de l'ensemble, avec leurs nez rouges, les crânes verts et les couronnes blanches, le devoir des rois est de rester en cage, à leurs côtés, deux couteaux et un poisson sur une assiette, une carafe orange, une boîte blanche et l'éternel verre de vin, et puis, canard au bec rouge et tête jaune, sous les feux des vérités et des mensonges, le fou du roi mène le jeu. «Les fruits de Monsieur Jean», «Les oiseaux», «Bius la baronne», «Das ewige Fressen und keine Moral», à travers les couleurs, véritables «fauves plastiques», les symboles s'engagent, forts, optiquement libres jusqu'à la violence.

«Le roi, c'est moi», s'exclame l'artiste. Ce sont toujours les paroles de l'artiste qui clarifient les choses: la vérité, ma vérité, les vérités de mes toiles, les rires et mes larmes, «le fou du roi, c'est moi, l'artiste!»

Mariana Wathelet